En Afrique du Sud, le gouvernement lance un avertissement. Il ne tolèrera aucune violence contre les ressortissants étrangers vivant sur...
En Afrique du Sud, le gouvernement lance un avertissement. Il ne tolèrera aucune violence contre les ressortissants étrangers vivant sur le territoire. C’est un avertissement ferme au moment où les attaques contre les étrangers continuent dans la ville de Durban. Ces attaques ont démarré il y a deux semaines après les propos du roi Zoulou Goodwill Zwelithini – la plus haute autorité traditionnelle de la province du Kwazulu Natal – appelant les étrangers à faire leurs bagages et rentrer chez eux. Plusieurs ministres ont tenu une conférence de presse conjointe, ce mardi 14 avril, pour mettre en garde contre toute violence.
Selon le gouvernement, la situation à Durban est sous contrôle. Un important dispositif policier a été déployé dans plusieurs quartiers de la ville. Des tentes ont été érigées par la municipalité pour accueillir les plus de 1 000 personnes qui ont fui les violences.
Par ailleurs, une Commission composée de plusieurs ministres a été mise sur pied pour travailler avec les autorités locales et mettre fin à ces violences.
Ce mardi matin, Nosiviwe Mapisa, ministre de la Défense, a mis en garde, en déclarant que toute attaque contre un étranger est un crime, rappelant que l’Afrique du Sud est signataire du protocole relatif aux statuts des réfugiés.
Quarante-huit personnes ont été interpellées, ce week-end, pour pillage, violence et meurtres. « Elles seront sévèrement punies », a indiqué la ministre de la Défense qui a mis en garde également les étrangers qui vivent illégalement dans le pays et qui commettent des crimes.
Sur le terrain, les pillages ont continué dans la nuit de lundi à mardi. Plusieurs dizaines de commerçants somaliens ont été pillés, lundi soir, dans les quartiers nord de KwaMashu et Ntuzuma. Quant aux victimes de ces violences, il n’y a toujours pas de bilan officiel. La police parle toujours de quatre morts.
Ce matin, une cérémonie funéraire a eu lieu pour les trois Ethiopiens morts, la semaine dernière, durant les violences xénophobes. Leurs corps doivent être rapatriés en Ethiopie.
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