LE presidprésident Uhuru Kenyatta. Le président kényan Uhuru Kenyatta a limogé mardi 2 décembre son ministre de l’Intérieur et promis...
LE presidprésident Uhuru Kenyatta. |
Le président kényan Uhuru Kenyatta a limogé mardi 2 décembre son ministre de l’Intérieur et promis d’ »intensifier la guerre » contre les Shebab, au lendemain d’une nouvelle attaque sanglante des islamistes somaliens dans le nord-est du pays. Une attaque revendiqué par ceux-ci. Bilan : 36 morts. Au total, 700 personnes sont mortes suite aux attaques de ces Somaliens dont 500 civils. Il était temps pour le chef de l’Etat kenyan de déterminer les responsabilités.
Dans un message télévisé, le chef de l’Etat kenyan a martelé que son pays « ne reculera pas » face au terrorisme et « va intensifier la guerre » contre les Shebab. Ajoutant : « C’est une guerre, une guerre que nous devons gagner, et que nous devons gagner ensemble (…) ».
Le président Kenyatta a annoncé le limogeage du ministre de l’Intérieur, Joseph Ole Lenku, et son remplacement immédiat par Joseph Nkaissery « pour prendre en charge le dossier de la sécurité ». Il a ajouté avoir « accepté la demande de retraite » anticipée de l’inspecteur général de la police, David Kimaiyo. Le chef de la police et son ministre de tutelle étaient sur la sellette depuis plusieurs mois, alors que les forces de sécurité ont échoué à prévenir de multiples attentats dans le pays.
Uhuru Kenyatta a qualifié d’ »animaux enragés » les rebelles islamistes, qui ont tué au Kenya plus de 700 personnes, dont 500 civils. Leur dernière attaque en date, dans la nuit de lundi 1er à mardi 2 décembre a fait au moins 36 morts. Une vingtaine d’assaillants ont pénétré dans une carrière près de Mandera, ville proche de la frontière somalienne, et abattu les ouvriers. Certaines victimes ont été égorgées et décapitées. D’autres personnes sont également portées disparues, selon une source policière. « L’objectif évident est de semer l’hostilité et la suspicion sur des lignes ethniques et religieuses, et de chasser les non-musulmans de certaines parties du pays », a estimé M. Kenyatta. « Le but ultime de cette campagne atroce est de créer un califat islamique », a-t-il assuré.
Les rebelles Shebab font payer au Kenya l’intervention de ses troupes en Somalie. Uhuru Kenyatta a réaffirmé sa volonté de maintenir les forces kenyanes en Somalie, où elles étaient déployées en octobre 2011 pour combattre les Shebab. « Cette décision était bonne, et le reste aujourd’hui », a-t-il dit.
L’incursion des forces kényanes a « été largement un succès, les shebab sont affaiblis et en déroute. Mais même avec des forces diminuées, ils restent une menace pour notre pays », a conclu le président Kenyatta.
En limogeant son ministre de l’Intérieur et en accordant une « retraite anticipée » au chef de la police, le chef de l’Etat kenyan vient de rappeler l’obligation de résultats qui incombe à tout détenteur d’une parcelle de pouvoir ou d’autorité. Aucun pays ne peut aller de l’avant tant que règne la dilution de la responsabilité. Telle est la situation qui prévaut au Congo démocratique où le pouvoir brille par son incurie. Ici, des bandes armées imposent leur loi dans les provinces du Kivu, dans la Province Orientale et dans la partie septentrionale du Katanga. Chaque jour, les autorités civiles et militaires passent leur temps à évaluer le nombre des victimes. Dans le territoire de Beni, au Nord Kivu, plus de 200 personnes ont été trucidées, au cours des mois d’octobre et de novembre, par des « rebelles ougandais ». Au Congo-Kinshasa, le ministre de l’Intérieur et de la…sécurité, Richard Muyej, qui a démontré toute la dimension de son incompétente est toujours à son poste. Il en est de même des officiers affectés dans cette partie du pays.
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